Journal d'un enfant caché
Cette année, notre classe de 6A a participé au projet "Le journal d'un enfant caché".
Pour écrire notre journal, nous avons d'abord lu plusieurs livres sur la Seconde Guerre Mondiale, comme Max et les Poissons. Dans ce livre, j'ai aimé le fait que Max n'ait que 8 ans, et qu'il ne comprenne pas tout ce qui se passe. Ce livre a fait partie du Prix des Jeunes Lecteurs de l'Oise il y a 2 ans.
Puis, nous avons lu Le Dernier Voyage, livre de la sélection du PJL cette année, sur la déportation des juifs. Il n'a pas été mon préféré, car c'est vraiment triste.
C'est horrible que de telles choses se soient réellement passées...
Une fois les connaissances acquises, nous avons commencé à écrire notre journal. Pour cela, Sophie Adriansen, l'auteur de Max et les Poissons, est venue pour nous guider et nous aider. C'est ce que j'ai préféré : c'était fantastique d'avoir un auteur avec nous !
​
Après, nous avons eu le choix de présenter notre travail oralement ou à l'écrit. Nos textes sont présentés sur ce site. Puis pour clôturer le projet, nous sommes allés à Paris pour visiter le mémorial de la Shoah. Nous avons vu quelques monuments, j'ai préféré le Louvre : je n'y étais jamais allée.. Puis, nous avons vu le mur du mémorial, il y avait beaucoup de noms. Et pour finir, nous avons eu une activité pédagogique sur la philosophie avant d'aller dans la partie réservée au musée. J'ai beaucoup aimé le projet, surtout la rencontre avec Sophie Adriansen, même si le thème des enfants pendant la Seconde Guerre Mondiale est très douloureux.
​
Duval Lucile, au nom de la 6A
Pendant la Seconde Guerre mondiale, entre 60 000 et 70 000 enfants ont été cachés en France. Il s'agissait d'enfants juifs qui, grâce à l'audace, à l'organisation et à la détermination de Résistants agissant seuls, en famille ou avec l'appui d'un réseau, ont pu échapper à la déportation et à l'extermination qui les attendaient.
Après la guerre, certains de ces enfants ont raconté leur histoire. D'autres ont révélé l'existence d'un journal tenu pendant leur dissimulation. Mensonges et catéchisme, maladies imaginaires et nouvelles identités... Ces témoignages sont l'illustration de l'infinie capacité d'imagination de l'homme lorsque les circonstances l'exigent.
Dans mon roman Max et les poissons, Max, 8 ans, est caché par un couple de Justes. Il se voit attribuer un nouveau prénom, François. Les élèves se sont emparés de ce point de départ pour s'imaginer à leur tour en situation de dissimulation à cette époque.
Chacun a choisi les circonstances qu'il souhaitait explorer. Sont ainsi nées des fictions inspirées d'une réalité que nul ne doit oublier, d'une histoire qui nous appartient à tous.
Ce projet, mené au travers de cinq séances de travail intenses, aura permis aux élèves de se familiariser avec l'écriture d'un journal, la construction d'un personnage mais aussi le contexte de l'Occupation, documentation à l'appui. Mené dans le cadre d’un CDDC, ce travail déborde du strict cadre scolaire par la liberté qu’il offre à chacun.
La thématique des enfants cachés incarne en outre une forme de désobéissance civile qu'il est intéressant de faire connaître à nos jeunes d'aujourd'hui. Pour mieux les préparer à demain.
Sophie Adriansen
Le mot des enfants
Le mot de l'auteur
Le mot du professeur
Pour la deuxième année consécutive, un projet CDDC a été proposé à Sophie Adriansen, auteur de Max et les Poissons. Cette année, notre projet a consisté en l’écriture du journal d’un enfant caché durant la période de l'Occupation.
De nos jours, on n’écrit plus… ou si peu. Ecrire un journal intime n’est pas écrire dans une perspective de publication. Ecrire, c’est avant tout prendre un cahier et un stylo. Ecrire un journal intime, c’est écrire à la première personne et au présent. C’est exprimer sa créativité, garder une trace de son quotidien, mais aussi de ses réflexions.
Aborder le projet par des lectures a permis aux élèves d’acquérir de solides connaissances sur la période de l’Occupation. Nous avons commencé par lire Max et les Poissons, de Sophie Adriansen. Ce roman a permis une première approche de la guerre, du point de vue d'un enfant. Puis, nous avons poursuivi avec Le Dernier Voyage : Le docteur Korczak et ses enfants, d’Irène Cohen-Janca. Cet album relate l’histoire vraie du docteur Korczak qui accompagna jusque dans leur dernier voyage 170 enfants juifs contraints de rejoindre le ghetto de Varsovie en 1940. Enfin, nous avons lu Il faut désobéir : la France sous Vichy de Didier Daeninckx ; cet album évoque les Justes qui, grâce à leur action ont pu sauver des personnes de confession juive.
​
Pour compléter notre travail de recherche, nous avons consulté le Journal de Suzon, support pédagogique proposé par le Mémorial de Caen, basé sur l’histoire d’une fillette de 9 ans qui vit à Paris et qui voit son quotidien bouleversé par le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.
Forts de ce travail de documentation, les élèves ont pu aborder sereinement les différents travaux d’écriture proposés par Sophie, un peu à la manière d’Anne Frank, auteure du journal intime certainement le plus connu écrit durant la période de l’Holocauste.
​
Ces travaux d’écriture ont permis de donner du sens aux apprentissages et d’éveiller la curiosité des élèves. C’est avec enthousiasme et investissement que les élèves se sont mis à écrire. Aidés et guidés par Sophie, ils se sont appliqués à écrire, corriger, réécrire encore et encore pour raconter et témoigner.
​
Ils dévoilent dans ce site leurs journaux intimes et les proposent à la lecture écrite ou orale.
​
Madame Sangnier,
Professeure Principale de la classe
Le projet
​​
Le CDDC, Contrat Département de Développement Culturel assure une véritable passerelle entre l’art, la culture et les jeunes, et plus largement vers leur famille. Porté en partenariat avec la Direction des Services Départementaux de l'Education Nationale (DSDEN) et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), il permet aux collégiens Oisiens de suivre un parcours culturel sur une année scolaire, de fréquenter des artistes ou des professionnels de la culture et d’aller à la rencontre des œuvres.