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« Une lettre peut révéler tant d'intimité ! Une écriture familière a la même force qu'une voix ».

Tatiana de Rosnay             

Le point de départ de cette aventure a été la participation du collège au Prix des Jeunes Lecteurs de l’Oise et la découverte du roman de Sophie Adriansen, Max et les Poissons. Ce coup de cœur littéraire m’a incitée à prendre contact avec Sophie, et rapidement, un dossier CDDC (Contrat Départemental  de Développement Culturel) a été déposé afin que l’auteur vienne au collège animer un atelier d’écriture avec les élèves de la classe de 6e A.

L’écriture de  lettres s’est vite imposée comme le moyen d’expression pour notre projet « Ecrire pour ne pas oublier ».

Nous constatons, au quotidien, que les élèves ne prennent habituellement que peu de plaisir à écrire et que l’expression écrite est souvent vécue comme une contrainte. Nous avons donc choisi de faire découvrir la période historique de la Seconde Guerre mondiale par la lecture d’un roman de littérature jeunesse, la réalisation de petits exposés, une sortie pédagogique au Mémorial de Caen, ainsi que sur les sites du Débarquement, avec pour objectif l’écriture d’un recueil de lettres.

Au départ, il s’agissait, bien sûr, d’une gageure. En effet, l’époque où la lettre était le seul moyen de communication est bien révolue. De nos jours, à l’heure du numérique, des SMS et des réseaux sociaux, qui peut encore prétendre avoir reçu récemment une lettre, une « vraie lettre », rien qu’à soi, qu’on attend avec impatience, qu’on peut  lire avec émotion, relire et sentir ? La correspondance serait-elle dépassée ? Nous avons voulu croire que non et qu’au contraire, elle pouvait donner du sens aux apprentissages et permettre d’éveiller la curiosité des élèves.

Il suffit de bien peu pour écrire, juste un stylo et un papier. C’est avec plaisir, un réel enthousiasme et beaucoup d’investissement que les élèves se sont mis à la tâche. Aidés et guidés par Sophie, ils ont été amenés à se documenter sur cette période historique, à  réfléchir aux informations à donner dans une lettre en temps de guerre, qu’il s’agisse d’une lettre d’un fils à ses parents, d’une épouse à son mari prisonnier, d’un soldat au front à sa famille… puis ils se sont appliqués à écrire, corriger et réécrire encore et encore pour raconter et témoigner.

A travers leurs mots d’amour, de tendresse, de tristesse, d’espoir, une trace des écrits reste à jamais.

Marie-Hélène Sangnier, Professeure Documentaliste

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