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Ecrire pour ne pas oublier

Une lettre…

Une lettre, ça n’est pas seulement ce qui apparaît sur la feuille. C’est bien plus que ça.

Ainsi, une lettre dit de celui qui l'écrit mais aussi de celui à qui elle est adressée.

Et une lettre envoyée en temps de guerre dit ce que l'on a autour de soi mais aussi ce qui manque.

Imaginer en 2016 des lettres que l’on aurait pu écrire entre 1939 et 1945, c’est fournir un travail de recherches mais aussi un travail d’identification. C’est, en plus de s’intéresser à l’art de la correspondance, plonger dans la vie quotidienne des Français rationnés, se sentir en empathie avec les prisonniers, les blessés, songer à ce que l’on peut éprouver lorsqu’on est séparés de ceux qu’on aime, considérer tout ce que la guerre a d’horrible mais également ce qu’elle permet en matière d’inventivité et d’ingéniosité, c’est penser aussi à ce qui peut empêcher une lettre d’arriver.

C’est faire ce que l’on appelle un devoir de mémoire.

 

« Ecrire pour ne pas oublier », tel est le nom du projet qui nous a occupés ce printemps, révélant chez les élèves curiosité et application, persévérance et passion.

Et qui sait, peut-être qu’avec ce projet, cette (re)découverte du pouvoir et des vertus de la correspondance, les citoyens en devenir que sont ces enfants auront aussi gagné le goût des lettres, et qu’ils n’oublieront pas d’écrire.

 

Sophie Adriansen

mai 2016

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